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Le rhume – La rhinopharyngite


Le rhume

Ce qu’il faut savoir sur la rhinopharyngite

Le rhume ou rhinopharyngite est une atteinte inflammatoire des voies respiratoires supérieures le plus souvent due à un virus (Rhinovirus, Coronavirus, virus Influenza…).
Le rhume est également appelé rhinite infectieuse et on désigne par le terme général de rhinite les inflammations aiguës ou chroniques de la muqueuse des fosses nasales.

Chez les très jeunes enfants, les manifestations de la maladie étant différentes, on parle alors de rhinopharyngite.

La rhinopharyngite est la maladie infectieuse la plus fréquente chez l’enfant entre 6 mois et 7 ans.
A la naissance, l’enfant ne dispose comme moyens de défense immunitaire que les anticorps transmis par sa mère, or ceux-ci disparaissent progressivement entre 4 et 8 mois pour laisser place aux anticorps développés peu à peu par l’enfant lui-même, au hasard de ses rencontres avec les virus et bactéries.

La rhinopharyngite est considérée comme une maladie d’adaptation « normale » à l’environnement, mais qui peut néanmoins devenir pathologique si les récidives sont trop fréquentes ou en cas de complications.

Une évolution naturelle sur une semaine.
L’incubation dure de 1 à 3 jours.

  • La phase d’invasion : le nez qui coule !
    Elle est caractérisée pendant 2 à 3 jours par des éternuements, une rhinorrhée aqueuse profuse et une obstruction nasale, parfois une douleur ou une irritation de la gorge et un enrouement.
    Des céphalées, une sensation de malaise et de fatigue, une fièvre modérée sont possibles.
  • La phase de résolution : épaississement des sécrétions.
    L’aspect mucopurulent jaune-vert des sécrétions nasales ne traduit pas une surinfection bactérienne, mais seulement la présence de polynucléaires, et ne nécessite pas particulièrement de traitement antibiotique.

Complications :
Une infection bactérienne peut surinfecter une rhinopharyngite virale : bronchite, sinusite, otite.


QUEL TRAITEMENT PROPOSER ?

Les limites du conseil
Une fièvre supérieure à 38,5 °C pendant plus de 48 heures, une altération de l’état général, un terrain asthmatique ou bronchitique chronique nécessitent une consultation médicale.
De même, une douleur ou un écoulement de l’oreille (otite), une douleur pharyngée importante pendant plus de 48 heures (angine), un écoulement nasal purulent unilatéral (sinusite) associés à une rhinopharyngite demandent un avis médical.

Soins locaux plusieurs fois par jour

  • Nettoyage des fosses nasales
    Le nettoyage des fosses nasales se fait à l’aide de chlorure de sodium en flacons unidoses, ou de soluté d’eau de mer isotonique (Physiomer adulte et enfant, Stérimar…).Certains sprays (Sinomarin adultePhysiomer hypertonique nez bouchéStérimar hypertoniqueFluimer hypertonique…) sont des solutés d’eau de mer hypertonique qui décongestionnent le nez par effet osmotique.
  • Gouttes nasales
    Des gouttes nasales antiseptiques (Rhinédrine…) peuvent compléter les soins locaux, mais ne remplacent pas le nettoyage des fosses nasales. Si la muqueuse nasale est très irritée ou croûteuse, appliquer une pommade adoucissante (HoméoplasmineHEC…).
    En cas de congestion nasale importante, conseiller des inhalations (Dolirhume aux huiles essentielles, Balsofulmine, Pérubore…) à compléter par un inhalateur de poche (Humex, Vicks inhaler, Nozoair…). Inhalations et inhalateurs sont déconseillés chez la femme enceinte.

Traitement par voie générale (adulte et enfant plus de 15 ans)

  • Lutter contre la fièvre
    Paracétamol, ibuprofène ou aspirine luttent contre la fièvre et la sensation de malaise général.
  • Soulager la congestion nasale par un vasoconstricteur
    Les vasoconstricteurs augmentent la perméabilité nasale et améliorent la sensation de nez bouché (Dolirhume, Nurofen rhume…).Ils sont contre-indiqués en cas d’hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, d’antécédent ou de facteur de risque d’AVC, d’insuffisance coronarienne sévère, d’antécédents de convulsions, de risque de glaucome par fermeture de l’angle, de risque de rétention urinaire aiguë, de grossesse et d’allaitement. Attention aux effets secondaires : sécheresse buccale, rétention urinaire, glaucome aigu par fermeture de l’angle, tachycardie, palpitations, troubles neurologiques, AVC. Ne pas les associer à d’autres vasoconstricteurs, ne pas dépasser la posologie maximale et limiter le traitement à 5 jours.
  • Stopper la rhinorrhée grâce à un antihistaminique
    Les antihistaminiques de première génération calment l’écoulement nasal mais ont peu d’action sur l’obstruction nasale (Fervex…). Ils sont contre-indiqués en cas de glaucome, de troubles prostatiques, de grossesse et d’allaitement. Les effets secondaires sont essentiellement une somnolence, une sécheresse des muqueuses, une constipation, une hypotension orthostatique et un risque de rétention urinaire, et d’hallucinations chez la personne âgée. En l’absence de contre-indications, une association vasoconstricteur et antihistaminique peut être proposée (Actifed Rhume jour et nuit, Humex Rhume jour et nuit…). Limiter le traitement à 4 jours.
  • Utiliser un traitement homéopathique
    – Écoulement clair, abondant avec nez irrité, amélioré au grand air : Allium cepa 5 CH.
    – Écoulement transparent mais muqueux: Kali muriaticum 5 CH.
    – Écoulement épais jaune verdâtre formant des croûtes dans les narines : Kalium bichromicum 5 CH.
    – Nez bouché: Sticta Pulmonaria 5 CH.
    Prendre 3 granules 4 fois par jour.

QUELS CONSEILS DONNER ?

Éviter la dissémination

Pour éviter la dissémination du virus, utiliser des mouchoirs jetables et se laver les mains avec du savon ou utiliser un soluté hydro-alcoolique fréquemment.

En complément : vitamine C

La vitamine C peut être proposée, à raison de 1 gramme le matin, en cure de 10 jours.

Prévention

On peut être contagieux pendant la période d’incubation. Mais le risque de contagion est à son maximum lors de l’apparition des premiers signes. Afin de diminuer le risque de contagion, il est notamment conseillé de :

  • se laver souvent les mains, à l’eau et au savon ; il est pratique d’utiliser une solution hydroalcoolique
  • se couvrir la bouche lorsqu’on tousse ou éternue, de préférence avec un mouchoir en papier que l’on jettera dans une poubelle
  • s’essuyer le nez avec un mouchoir jetable
  • éviter de se frotter les yeux avant de s’être laver les mains, car les virus peuvent aussi pénétrer dans l’organisme par cette voie
  • ne jamais embrasser un enfant quand on est enrhumé

Les conseils de votre pharmacien

  • Quel que soit l’âge, il est recommandé de consulter un médecin si les signes n’ont pas quasiment disparu après une dizaine de jours ; il en est de même si surviennent une douleur d’oreille ou un écoulement d’une oreille, de violents maux de tête, ou encore des douleurs au niveau des yeux ou des joues.
  • Chez le jeune enfant, le recours au médecin est conseillé si une fièvre d’environ 38,5°C persiste plus de 2 jours ou, si absente au début, elle survient dans les 3 jours.
  • Bannissez tout tabagisme, actif ou passif.
  • Attention : certains médicaments utilisés dans le rhume sont déconseillés si le patient est atteint également de certaines maladies chroniques, comme une hypertension artérielle, un glaucome, une hypertrophie de la prostate…

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