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La rhinite allergique


rhinite allergique

Ce qu’il faut savoir sur la rhinite allergique

La rhinite allergique (“rhume des foins”) est due à la sensibilisation à un allergène présent dans l’environnement de façon périodique (pollen présent 2 à 3 mois par an selon la plante) ou permanente (en particulier acariens présents toute l’année). La rhinite allergique est souvent associée à d’autres symptômes allergiques (asthme, dermatite atopique, urticaire…). Les antécédents familiaux sont fréquents.

Comment devient-on allergique ?

La réaction de notre organisme s’opère en 2 temps :

  • la phase de sensibilisation asymptomatique où notre système immunitaire reconnaît les particules allergisantes comme substances étrangères.
  • la phase de réaction allergique lors de tout nouveau contact avec les allergènes. C’est à ce moment que notre système immunitaire s’emballe avec une réponse amplifiée et exagérée de type inflammatoire. Les réponses peuvent prendre différentes formes du genre : rhinite allergique, conjonctivite allergique, urticaire, asthme…

Quels sont les symptômes ?

Il y a toujours association de trois symptômes :

  • Eternuements en salves
  • Rhinorrhée aqueuse souvent très abondante et obstruction nasale. Le début est brutal.
  • La durée des symptômes est brève (3 à 6 heures le plus souvent) sauf si l’exposition à l’allergène persiste. Deux fois sur trois, un larmoiement, un prurit et un œdème des paupières sont associés.

Quels sont les allergènes les plus fréquents ?

  • Saisonniers : les allergènes saisonniers sont des pollens transportés par le vent. L’allergie apparaît souvent à l’adolescence, elle est rare chez le jeune enfant.
  • Allergènes permanents : ce sont des allergènes domestiques (moisissures, poils d’animaux, acariens…) ou des allergènes alimentaires (poisson, oeufs, fraises et fruits exotiques, lait, noix, cacahuète, farine…). L’allergie apparaît volontiers chez le nourrisson ou l’enfant.

Quel traitement proposer ?

Les limites du conseil

Les rhinites allergiques nécessitent parfois la mise en place d’un traitement de fond prescrit par le médecin, après recherche des allergènes par des tests cutanés. Un traitement symptomatique peut être conseillé à l’officine.

L’hygiène locale : indispensable

L’hygiène quotidienne de la muqueuse nasale à l’aide de sérum physiologique, d’eau de mer ou de Stérimar Mn élimine de façon mécanique les allergènes présents sur la muqueuse nasale.

Appliquer à l’intérieur des narines, sur les cloisons nasales, une crème grasse du genre vaseline pour faire barrière aux allergènes.

Des gouttes nasales existent pour réduire les réactions allergiques : un anti-histaminique local (azélastine,dans Proallergodil) peut compléter ou remplacer le traitement antihistaminique oral.
Un stabilisateur de membrane des mastocytes à base de cromoglycate de sodium (Cromorhinol) peut également être proposé en complément des anti-H1.
En cas de rhinite sévère ou si les anti-H1 ne sont pas suffisamment efficaces, proposer un corticoïde local à base de béclométasone, (Humex Rhume des foins suspension nasale).
Cromoglycate de sodium et béclométasone peuvent être utilisés chez la femme enceinte ou allaitante.

Le traitement oral

Des médicaments anti-allergiques appelés antihistaminiques améliorent sensiblement les rhinites allergiques. Attention certains traitements peuvent avoir des effets sédatifs.

Rhinorrhée et éternuements en salves sont calmés par les antihistaminiques comme la cétirizine ou la loratadine (Actifed Allergie, Humex Allergie, Doliallergie…). C’est le traitement préconisé en première intention. La principale contre-indication de ces anti-H1 de deuxième génération est l’insuffisance rénale et les effets indésirables se limitent à de la somnolence et une sécheresse buccale. Les associations anti-histaminique et vasoconstricteur, proposées en cas de nez bouché (Actifed LP rhinite allergique, Humex rhinite allergique…) doivent être utilisées avec prudence et jamais plus de 5 jours.

Le traitement homéopathique

– Éternuements en salve 10 à 15 fois de suite, chatouillements du palais : Sabadilla 5 CH, 3 granules trois fois par jour.
– Rhume des foins : Pollens 15 CH, 3 granules au réveil, et Poumon Histamine 15 CH, 5 granules au coucher, ou Rhinallergy, 1 comprimé toutes les 1 à 2 heures.


Quels conseils donner ?

Eviter les allergènes !

En cas de rhinite permanente sur l’année, éviter la présence d’animaux domestiques, les moquettes et tentures murales. Aspirer régulièrement les locaux d’habitation. Lutter contre les acariens de la literie et de l’habitat en pulvérisant un spray anti-acariens (Acardust…), envelopper les oreillers et les matelas dans des housses anti-acariens. Eviter les sorties en pleine nature au moment des pollinisations. Un spray barrière ou nettoyant peut également être pulvérisé toutes les 4 à 6 heures dans les narines (Stérimar allergies).

Faut-il envisager une désensibilisation ?

La désensibilisation spécifique est possible par injection à dose croissante de dilutions d’allergènes. Efficace dans 80% des cas, la désensibilisation est une méthode contraignante et longue (2 ans), à réserver aux patients non contrôlés par un traitement préventif.

Un traitement désensibilisant par voie orale de seconde intention contre les pollens de graminées est désormais disponible pour les adultes et enfants de plus de 5 ans prescrit par un allergologue uniquement.

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